Section de Boucau

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Coopération intercommunale : consentie ou subie?

 

Le mardi 23 août 2011, le Conseil municipal de Boucau était convoqué avec pour objet un seul point : 

- Avis de la commune sur le « schéma départemental de coopération intercommunale » établi par le préfet des PA. Présenté à la Commission départementale de coopération intercommunale les 27 avril et 5 mai 2011, les Conseils municipaux avaient jusqu’au 28 août pour se prononcer. Une fois encore une réforme est appliquée dans la précipitation, sans véritable concertation préalable, ni avec les élus, ni avec les populations, bafouant ainsi le principe de libre administration des collectivités locales. 

Nombreux sont les Conseils municipaux et les organes délibérants des EPCI (syndicats intercommunaux, communautés de communes ou d’agglomérations, etc.… qui à cette date ne l’auront pas fait. 

Or, de nombreuses oppositions, réserves ou inquiétudes des élus se manifestent, même si en définitive, le Préfet détient le pouvoir d’en tenir compte… ou non ! L’application de cette réforme est ressentie comme un passage en force de l’Etat pour l’ajouter aux mesures déjà prises : gel des dotations de l’Etat, perte de l’autonomie fiscale, affaiblissement institutionnel des collectivités, regroupement autoritaires des communes par les Préfets, diminution voire disparition des services publics locaux et nationaux….. 

Précision : à défaut de délibération dans le délai, l’avis est réputé favorable !! Drôle de conception de la démocratie !! 

Dans ces conditions et malgré notre opposition sur le fond, il apparait difficile de ne pas se prononcer ou bien de rejeter le projet dans sa globalité. Mais nous n’abdiquons pas. Ensemble nous pouvons nous mettre au travail pour une autre réforme territoriale démocratique, bâtie sur une véritable concertation, sur un renforcement et un élargissement des missions de service public pour toutes et tous. Respectant la volonté des communes des populations il est possible d’élaborer des projets communs dans des périmètres de solidarité.  

 

 

Par Maurice Garcia