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Traité européen Sarkozy/Merkel: la souveraineté nationale foulée aux pieds

             Rétablir l’équilibre des comptes publics, c’est l’argument massue et menaçant infligé par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union Européenne pour concocter la dernière version de traité européen impulsé par l’accord Sarkozy / Merkel.

 Rassurer les marchés, donner carte blanche à l’industrie financière des banques privées c’est, avec l’arme budgétaire,  la véritable motivation de ce projet. 

 Les 14 articles rassemblés dans 6 titres composant ce document inscriraient dans les Constitutions nationales des pays de l’euro une règle imposée, surveillée et contrôlée : celle de l’austérité, de la rigueur, de la précarité, du chômage, de la destruction des services publics.

 Déjà et sans attendre la signature prévue pour mars 2012, les propositions des prophètes du libéralisme se succèdent. Dernière trouvaille, la TVA sociale: prétextée pour réduire le coût du travail, elle fera payer les cotisations patronales par le consommateur. Le rêve du MEDEF se réaliserait : ruiner à terme la sécu pour accaparer la manne d’argent qu’elle gère, mais au seul  bénéfice des assurances privées.

 Mais en même temps qu’il sert la haute finance,  ce traité est une véritable forfaiture : il prive les pays de leur souveraineté nationale ! Il impose des choix qui seront faits en dehors des assemblées élues par les peuples. En outre, les sanctions infligée aux « mauvais » élèves ou aux « désobéissants », seront prises par des organismes non élus: Conseil Constitutionnel, Cours de Justice de l’Union européenne...tous servant loyalement le libéralisme régnant en maître dans leur sein.

 L’objectif de tout ce dispositif, littéralement verrouillé, est de mettre les décideurs désignés à l’abri de la souveraineté populaire, de  réduire  la volonté des peuples à une quantité négligeable, de les contraindre de gré ou de force à s’exécuter. S’il est signé en mars, il devra être ratifié en juin en France par consultation, populaire ou parlementaire, ceci au seul choix du Chef de l’Etat. Ce sont donc les électeurs qui tiennent leur propre sort entre leurs mains, car il est clair que le choix aux présidentielles et aux  législatives, sera déterminant sur ces points.

 Le Front de Gauche fait des contre-propositions pour refonder l’Europe. Il appelle tout le peuple de gauche à débattre sur la double question : le positionnement respectif de toutes les forces en présence sur le Traité et quelle voie choisie pour le ratifier (ou le rejeter). 

 Dictature des industriels de la finance, négation et viol de la démocratie, tels sont les enjeux lourds de dangers pour l’avenir contenus dans ce projet, dramatique retour en arrière de notre société française, et de l’Europe entière. Une autre voie existe, n’attendons pas pour la construire.  

 

Par Jean Prudet