Depuis les années 80, les actionnaires ponctionnent chaque année 124 à 190 milliards d’euros supplémentaires sur les richesses créées. En effet 10% de la valeur ajoutée a basculé des salaires vers le capital. C’est avec cet argent qu’on peut augmenter le smic et les bas salaires !! 9 euros brut de l’heure, 9,19 euros depuis le 1er décembre, une misère, juste pour rattraper l’inflation. On est loin des salaires des patrons du CAC 40 et de tous les dividendes qui tombent dans les poches des actionnaires! Comment vivre avec si peu ?
Depuis l’arrivée de Sarkozy, en 2007, le pouvoir d’achat a régressé, la misère s’est aggravée et il n’a rien fait et ne fait rien contre le chômage. Le loyer, l’eau, le chauffage, le carburant pèsent lourdement dans le budget. Le salaire minimum n’est pas suffisant pour mener une vie décente pour des millions de familles modestes.
Un smic à 1700 euros brut soit 1336 euros net immédiatement est une urgence comme le porter à 1700 euros net dans les cinq ans. En 1968, son augmentation de 35% avait donné un coup de fouet à la consommation sans que les entreprises soient ruinées. Du coup, le PIB avait bondi passant de 4,5 à 7 % provoquant un redémarrage de l’économie avec une augmentation du pouvoir d’achat des familles modestes.
Quand aux PME (petites et moyennes entreprises), ce ne sont pas les salaires qui les étranglent mais les conditions que leur imposent les grands groupes capitalistes, les donneurs d’ordres, les banques. En outre, le pouvoir d’achat insuffisant des salariés privent ces entreprises de la clientèle potentielle qu’ils représentent.
Par Jean-Pierre Lagrave