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Libéralisme ou lutte de classe

 

   Un défunt ami, de ceux qui m’ont formé au militantisme syndical, disait : « Quand le Patron me donne raison, je me demande toujours quelle bêtise j’ai pu dire ». Il utilisait d’ailleurs un terme plus fort que bêtise commençant par co….

Cette réflexion lapidaire et simpliste aux yeux de certains est plus profonde qu’il n’y paraît.

Elle témoigne d’un réflexe de classe salutaire.

Les rapports de classe entre Patronat et Salariés ne se sont pas estompés, bien au contraire. Les efforts gigantesques de propagande menés ces dernières décennies par le capital, ses représentants et ses griots décrétant ex abrupto la fin de la lutte de classes visent à cacher qu’ils la mènent férocement au quotidien tout en désamorçant la réflexion et l’action de masse des salariés et des citoyens.

Au plan politique aussi l’enfumage est permanent.

Pourtant, la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose, du moins ce ne devrait pas être la même chose.

Ainsi du Pacte budgétaire Européen officiellement appelé Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) signé par Merkel et Sarkozy, plus exactement imposé par le gouvernement de droite Allemand.

Ce Traité austéritaire que le Président Hollande prétendait renégocier, va être voté par le Parlement sans avoir subi la moindre modification.

Une simple question de bon sens que des élus, militants ou simples citoyens de gauche devraient se poser : « Quelles orientations de gauche contient ce Traité ? »

La réponse est claire : aucune.

Donc : « Peut-on voter un Traité aux conséquences désastreuses pour les Peuples européens avec la droite libérale ? »

Alors que ces questions font débat à l’intérieur du parti Socialiste, que les Verts se sont prononcés contre à une large majorité comme le Front de gauche, de nombreux syndicats et associations, la CES (Confédération Européenne des Syndicats) représentative de 85 syndicats européens et 10 fédérations européennes.

Alors que de nombreux économistes Français et étrangers, dont les américains Joseph Stiglitz et Paul Krugman tous deux Prix Nobel, estiment désastreuse la gestion de la crise par la Troïka (Banque Centrale Européenne, Commission, et F.M.I),

Comment se fait-il que le Peuple ne puisse pas donner son avis sur une question essentielle où la souveraineté du Pays est en cause, que le débat soit chloroformé et le nécessaire référendum refusé ?

Avec un gouvernement de droite on aurait compris, mais avec un gouvernement de gauche !

La réponse est peut-être à trouver dans le début de ce propos :

Quand le socialisme devient social -libéral, qu’il a abandonné la lutte de classes, il n’est plus, au pouvoir, que le simple gestionnaire du Capitalisme libéralisé, c’est à dire de la finance et de ses intérêts.

 

Alain Daramy

 

 

 

 

 

 

Libéralisme ou lutte de classe

le 18 October 2012

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