Les rencontres artistiques de Bayonne, « Les Ethiopiques », n’ont pas traversé l’Adour en pure perte. C’est une église des Forges bondée qui a ovationné la chanteuse grecque Angélika Ionatos et la brésilienne Mônica Passos. A décharge de notre engouement, sans doute la reprise de poèmes du grec Ritsos et du chilien Néruda ( plus coutumiers de la page culture de l’Huma que de la scène artistique), ou encore le coup de gueule de Mônica concernant Hugo Chavez, histoire de remettre les pendules à l’heure. On était loin, mais alors loin…, de notre servile TV ! En guise de final Léo Ferré prêta « Avec le temps » à un Bênat Achiary déchaîné. Et c’est ainsi que le plein de « carburant-militant » fut fait !
La matinale de cette journée passée sur les terres boucalo-tarnosienne avait emprunté pour parcours de mémoire une plongée dans les Forges de l’Adour qui s’ouvrait par une exposition. Caméscope en action, d’aucun collectait le maximum de faits comme cet extrait du Courier de Bayonne du 27 avril 1895 « …à 3 heures, le nommé Isidore Bégué âgé de 27ans était en train d’accrocher des wagons(…), sa tête prise entre 2 tampons fût écrasée. La mort a été instantanée ». Frustré de ne pouvoir collecter l’ensemble des données il était même suggéré à Mme Espiaube d’éditer un fascicule reprenant le tout.
Une dernière chose : la chapelle qui menaçait ruine, fût sauvée grâce à son classement par un certain Michel Duffour secrétaire d’état communiste chargé du patrimoine jusqu’au début de l’année 2001.
Jean-Claude Morlaas
