Section de Boucau

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A gauche, droite : une deux, une deux...

 

            Qu’on le veuille ou non, le jour où l’Assemblée nationale a voté  le texte permettant entre autre à une entreprise de baisser les salaires (ANI : Accord National Interprofessionnel), ce jour là est à marquer d’une pierre…noire.
Pas seulement parce que cela est sidérant venant d’un gouvernement de gauche…
Pas seulement pour ce qu’en disent Françoise Martre, présidente, et Patrick Henriot, membre du syndicat de la magistrature :  « en facilitant considérablement les licenciements , le projet de loi dit de sécurisation de l’emploi, qui transcrit cet accort, privilégie nettement l’objectif de flexibilité cher aux employeurs. Il passe donc par pertes et profits la sécurisation de l’emploi avec laquelle cette flexibilité était pourtant censée se concilier, dans une vision angélique du « donnant-donnant » qui ne peut -ou ne devrait -tromper personne »…
Pas seulement, parce que Gérard Filoche inspecteur des impôts, membre du PS affirme « le diable est dans chaque détail de l’ANI …
Pas seulement encore du fait de la nocivité d’une telle loi, démontrée lors du discours du député communiste André Chassaigne à l’Assemblée nationale… ?
Pas seulement, mais surtout,  parce que ce texte amène à se poser une question et à rappeler un point d’Histoire.
La question : comment et quand pourrait être reconquis par le monde du travail le terrain perdu ici ?
Le point d’histoire : le respect du salariat est issu, au grand dam du MEDEF, du programme du Conseil National de la Résistance. Après donc un cataclysme sur lequel l’auteur de Thérèse Desquiéroux,  peu suspect de gauchisme, s’est exprimé. Et la phrase de François Mauriac est sans équivoque :  « Seule la classe ouvrière dans sa globalité a été fidèle à la France ».
Aujourd’hui alors que le cœur de la crise est dans l’emprise de la finance, c’est le moment pour chaque être de gauche quelle que soient ses convictions, de se lever ; il ne faut pas laisser faire. Le 1er mai n’est pas une opportunité, c’est un rendez-vous. Le 5 mai n’est pas une manifestation pour tout balayer, c’est une manifestation pour franchir un pas décisif dans la construction d’une nouvelle politique à gauche !
 
Jean Claude Morlaas
 

A gauche, droite : une deux, une deux...

le 16 May 2013

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