Section de Boucau

L’Etat Islamique (EI) avec ses mercenaires « djihadistes » pilonnent depuis plusieurs semaines la ville kurde de kobané. Dans le même temps l’armée turque reste l’arme au pied, visiblement plus préoccupée d’affaiblir les kurdes que de combattre l’Etat Islamique bloquant même la frontière pour empêcher les Kurdes turcs d’aider leurs frères syriens même si dans les dernières heures le gouvernement turc a infléchi sa position sous la pression internationale. Dans cette situation la France est enrôlée dans la guerre sans vote du Parlement. Comme l’indiquait Pierre Laurent au sénat « la question n’est pas tant de savoir s’il faut agir ou non, mais comment, avec qui et pour quels objectifs politiques ».

La guerre « chirurgicale » en Irak par les américains et le remake aujourd’hui par les mêmes en Syrie et la France en Irak montre son peu d’efficacité. La France en pleine allégeance à l’OTAN serait mieux inspirée de s’en remettre à l’ONU et de la renforcer. Comme le disait la responsable aux relations internationales du PCF « il est plus aisé de se lancer dans la guerre que d’ouvrir les chemins de la paix » c’est sans doute ce que nous retiendrons des choix de François Hollande.

Joël Da Silva