Section de Boucau

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Entre nous...

 

Si l’idée qu’il était possible d’aider la gauche en participant à la primaire socialiste m’avait effleuré, l’invitation à choisir en 2ème semaine, la candidature « qui fasse le   moins peur, pas trop marquée à gauche », aurait défloré mes illusions. Allons, laissons donc à la droite l’exclusivité du discours chauve-souris, je suis oiseau voyez mes ailes, je suis souris vive les rats. 

   Le Front de Gauche lui, a la volonté de «mettre en place une stratégie puissante ; celle d’une mobilisation citoyenne sans précédent pour créer un rapport de forces, afin de répliquer aux puissances d’argent ». Assauts que Jean-Luc Mélanchon appelle « le risque d’un coup d’état financier ».

   Jusqu’ici, le rapport de forces a été du côté du seul fric. On  nous a servi de la modernisation (sidérurgie, chantiers navals…) ; mortel ! Servi aussi la compétitivité ; planche de salut, la délocalisation ! Servi encore, une autre façon de travailler, à l’intention de ceux restés sur le carreau, l’intérim : une poire pour la faim. Même lors du grand mouvement pour garder la retraite à 60 ans, nous avons été un poil trop courts. Pour le sociologue, l’une des raisons de cette relative apathie populaire, vient de l’évolution du mode de vie ; nous passons en moyenne, 3heures devant l’écran TV.  Le syndicaliste ajoutera l’insuffisance du taux de syndicalisation et le militant politique, le nombre indéniablement trop faible, de « parlementaires-relais » s’opposant au mur de l’argent.

 

Or, nous voilà dans une séquence pré-électorale de première importance (Présidentielle puis Législatives). Il n’est que temps de réarmer notre capacité à influencer la politique de demain.

Le geste civique du moment pour ne pas se retrouver dans la situation du bouchon de liége au fil de l’eau, est de participer aux débats, de se procurer les programmes, singulièrement celui du Front de Gauche*, de poser des questions afin de savoir par exemple, comment un pôle financier public permettrait aux petites entreprises, aujourd’hui étranglées par les taux, d’emprunter ?

   Bien sûr, le marteau-pilon d’en face redouble et redoublera de forfaiture : « quand on gagne 1000 €, on ne peut en dépenser 1200 » osent ceux qui actuellement ont envoyé sur le front des guerre, 30 000 militaires français. Dès lors, normal que le coût de l’armada et du soutien logistique ne s’étale pas à la une des gazettes. Et motus, sur la façon dont nous financerons la reconstruction des infrastructures et villes anéanties (voir hier campagne de l’ ex-Yougoslavie ).

   Néanmoins, il reste à chaque électeur 5 mois pour réfléchir avant le premier tour de la Présidentielle et éviter d’endosser 5 ans de recul social sur le refrain « on ne peut pas faire autrement ».

 

 

* « L’Humain d’abord », programme du Front de Gauche : 2€

 

Par Jean Claude Morlaas