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« En attendant Noël »

 

Noël approche et le Président Hollande nous offrira un beau traité européen, du joli nom de TSCG avec en prime un petit appendice dit de croissance.

Bien sûr, le cadeau, on s’y attendait mais surtout on n’en voulait pas, mais pas du tout. On rêvait d’un train électrique tout neuf, qui tirerait les wagons d’une croissance de rêve avec la prospérité pour tous qui va avec.

Pourtant on avait voté pour lui, pas tant au premier tour mais on s’était rattrapé au second ; il avait même dit, et promis, qu’il renégocierait avec Angéla le fameux traité et on allait voir ce qu’on allait voir. On avait oublié que notre président ne savait pas dire non aux dames, après les deux premières, Angéla la troisième pouvait maintenant lui claquer la bise.

Depuis, silence radio : bien sûr, Mélenchon nous avait promis référendum, manque de pot il n’a même pas été élu. Comme disait NKM (Nathalie Kosciusko Moriset) à propos de la LG, c’était un « coup parti » ! NDL : c’est curieux comment les femmes politiques trouvent le mot juste ! Donc exit le référendum, de toute façon en France ilq ne servent à rien, voir celui de 2005.

Que peut-on faire alors ? Faire pression sur nos parlementaires ! A quoi bon hurler devant leurs permanences surtout quand ils sont à la plage pour profiter de l’été indien, pourquoi emmerder les voisins pour rien ?

C’est ainsi qu’à Tarnos nous avons eu la visite d’un ex parlementaire européen, compétent, de notre bord, plutôt eurolâtre qu’eurocrate convaincu (NDL : un eurolâtre, bien qu’europhile doit son emploi à la CE, ce qui peut modifier son enthousiasme à changer quoi que ce soit, qui devrait nous rassurer quant à notre futur.

Il nous gratifia d’un topo de pro, bien ficelé, démontant et remontant le traité avec la dextérité d’un mécano de formule un et nous fit même le cadeau de séparer le bien du mal contenu dans le dit traité, mais ça, on le savait déjà (NDL : cela fait bien quelques années que l’on en parle sur les tréteaux avec des intervenants de grande qualité. Donc on sait.

Nous savons que l’on est tous dans une foutue galère, ce qui nous intéresse, c’est comment en sortir et vite !

Notre conférencier nous servit la réponse en trois point comme au catéchisme, au nom du père et du fils, etc..

1 : Il fallait nous unir : Avec qui, comment, combien de temps, il fallait voir

2 : Il fallait refuser l’austérité ! Comme dirait Hessel « indignez-vous ». Heureusement que les Grecs, Espagnols et autres Portugais nous montraient le chemin, mais on savait que ce serait dur.

3 : Il fallait croire en les forces et les vertus de la démocratie ! Sic ! Quelle idée géniale, cela fait soixante ans que l’on se fait rouler en agissant ainsi.

On peut comprendre qu’un européen convaincu nous fasse l’apologie de la solidarité européenne, c’est son boulot. Mais je vous invite à lire le débat paru dans Politis du 20 septembre 2012 entre lui et Yves Rentoncini pour rester dubitatif devant ses trois recettes de bonne femme.

Mais revenons aux faits qui restent têtus. Et les faits sont les suivants : après avoir voté démocratiquement pour nos représentants, tous partis confondus, on se retrouve dans un après qui ressemble furieusement à l’avant : rien n’a changé. L’argent a toujours le pouvoir, si quand, même une avancée :le président Hollande a pu serrer les mains de messieurs Draghi, Monti, Yonkers , lui qui prétendait que son ennemi, la finance n’avait ni visage ni nom !! Pour être complet, il peut demander à Jacques Attali de lui fournir le trombinoscope de toute la clique.

L’Europe reste ce qu’elle était depuis le début, une machination au service du capital contre les peuples (NDL : lisez l’article de Politis déjà cité, même notre conférencier l’écrit) et nous avec notre « l’Humain d’abord » on a l’air un peu couillon !

Alors quoi, pas de solutions ? Aux politiques qui nous affirment que nous sommes au bord du gouffre, mais grâce à eux, demain, nous ferons un grand bond, en avant bien sûr, nous préférons quant à nous, avec vous, faire de nombreux petits pas, de côté à gauche bien sûr et apprendre à dire non, non, non, pas avec nous.

Pour cela, gardons le contact et faites part de vos idées et de votre détermination. Il parait que la démocratie, c’est le pouvoir du peuple, et le peuple c’est nous tous !

Au fond notre conférencier disait la même chose, plus clairement dans Politis, plutôt timidement à Tarnos ! Ce n’était pas un bon jour pour lui. La prochaine fois, envoyez nous Mélenchon, il foutra le feu au lac !

B.Kuttler

 

 

 

«  En attendant Noël »

le 18 October 2012