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Le bon, la brute et le truand

 

  Dans Marianne, on trouve toujours des analyses approfondies, des enquêtes percutantes, des pages ouvertes à des opinions divergentes. Un bon hebdo en somme, mais stupeur à la lecture de l’éditorial de Juillard dans le numéro 833 du 6 avril.
   Noir sur blanc, il est écrit que dans l’affaire Cahuzac le niveau de culpabilité le moins grave est le compte en Suisse transféré à Singapour, et mine de rien, un peu plus loin, que les Français sont les champions du monde de la fraude fiscale. Lecteurs de l’Etincelle et tous les autres, chantons en chœur : « C’est nous les champions !... » et pourquoi pas : « il est des nôtres !... » Et puis un peu après noir sur blanc toujours : plus encore que l’argent, le mensonge est le grand corrupteur des démocraties !...Donc,  à bien comprendre, les tonnes d’argent volées à notre commune République et qui devraient être redistribuées à celles et ceux qui les ont crées, à celles et ceux qui vivent dans des incapacités douloureuses, et bien, ces tonnes d’argent là… c’est secondaire ! Pour finir, le point d’orgue : « après avoir beaucoup erré, l’ancien ministre a demandé pardon avec une dignité qui l’a grandi » Cahuzac est grandi par Juillard, il obtient le rôle du BON.
   Le rôle de la BRUTE est attribué à... Mélenchon. Finies la rhétorique tordue, les phrases pernicieuses, les fioritures, maintenant ça sort des tripes, ça devient saignant, quitte à mépriser une malheureuse concierge qui ne demandait rien et dont Juillard ne méritera jamais qu’elle astique son palier : « il ressort jour après jour son coup de balai, comme la concierge dans l’escalier, je me demande jusqu’où descendra cet homme ». Si Cahuzac est grandi… Mélenchon est descendu !
   Maintenant pour le rôle du TRUAND dans ce lamentable navet une seule personne est à la hauteur : le réalisateur lui-même, au demeurant bel homme à la belle chevelure : Juillard.   
 
Christian Dubau
 

Le bon, la brute et le truand

le 16 mai 2013

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